Accueil > Espace Pro > Presse > Piano Paradiso > Il joue du piano… le public est debout !
Il a tout connu , Alain Bernard : le piano-bar, les croisières, l’accompagnement artistique - il a longtemps été le pianiste attitré de Smain… et était déjà plus drôle que lui- et puis un jour, il a pris son envol. Seul.
Et là, il a fait mouche et conquis un large public. Tout seul. Comme un Grand.
Car ce jovial jocrisse , s’il est un virtuose des notes , l’est aussi des mots.
Il y a dans son « Piano Paradiso » - une histoire d’amour pour les musiques de films - de la pédagogie mâtinée d’humour. On apprend beaucoup et on rit allègrement. Comme je me plais à le dire et l’écrire depuis des décennies, c’est le Prof de musique rêvé. Il s’amuse et amuse, est facétieux en diable, il se régale et nous régale de ses bons mots d’esprit et même de ses imitations (Jonasz, Becaud et le point d’orgue du spectacle : feue sa première professeure de piano).
Avec sa bonne bouille ronde , il y a du Chabrol et du Blier en lui. Mais ne voyez pas en lui uniquement un amuseur… Ce faux dilettante qui semble jouer et se jouer de tout est en réalité un perfectionniste et son show, qui pourrait apparaître léger tant il est accessible à tous, est d’une grande rigueur. La trame est bien définie, le rythme soutenu.
Dans la narration, on trouve pêle-mêle des souvenirs, de l’interactivité avec le public, un conte jubilatoire - la saga musicale et parlée sur les Rillettes Pelissier est un morceau d’anthologie !- mais aussi de grands moments d’émotion. A l’instar des grands clowns, Alain Bernard sait alterner rires et mélancolie avec poésie malice et charme.
Saluons au passage la mise en scène précise et comme toujours élégante de Gil Galiot. Oui, vous l’aurez compris, quand Alain Bernard joue du piano, c’est peut-être un détail pour vous mais…le public est debout ! Standing ovation !
Article publié le samedi 28 janvier 2023