Alain Bernard

Irrésistible Rigoletto

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La Provence

Il fut, dit-on, pianiste de bar. Est-ce pour cela qu’il avertit le public sur les risques et les aléas de la profession ?

En tout cas, Alain Bernard, venu à l’Etoile de Gréoux-les-Bains avant de se produire quatre jours à la Fontaine d’Argent d’Aix-en-Provence, maîtrise parfaitement ses claviers - que ce soit sur un piano à queue "classique" ou sur son piano numérique Casio qui est autant son grand copain que l’autre. Mais celui avec lequel il tisse une relation imprévue, c’est le public, qu’il fait rire à gorge déployée. "Je suis votre professeur de musique" déclare-t-il sans ambages. Et il emmène aussitôt l’auditoire dans une folle soirée (une heure et quart) où "les aigus pétillent comme des bulles de champagne", où Chopin côtoie Michel Berger et David Guetta, où Ravel et Fauré flirtent avec le blues et le slam, où l’histoire de la musique prend un sacré coup de jeune. Le tout assaisonné de savoureux arrangements, en particulier sur La Mer, le poème symphonique de Debussy, et d’inénarrables jeux de mots, des mimes, des numéros comiques qui lui ont peut-être été soufflés par son ami Pascal Légitimus (qu’on aura le plaisir de voir au château des Templiers le 11 juillet). Au début de sa prestation, Alain Bernard cite Platon : "La musique donne une âme à nos coeurs et des ailes à la pensée". L’artiste, car c’en est un, nous offre, en prime, le rire et le sourire en même temps que d’exquises interprétations. C’est original, et ça n’a pas de prix.

MN PASCHAL

Source : http://www.laprovence.com/article/edition-alpes/4479279/irresistible-rigoletto.html


Article publié le jeudi 8 juin 2017